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Faire un mauvais choix de carrière : des indices auxquels on devrait s’attarder

Faire le même choix que ses amis

Il n’est pas impossible que vous partagiez de nombreux intérêts avec vos amis. Toutefois, il est plutôt rare, voire exceptionnel, que des personnes se ressemblent au point de partager les mêmes intérêts, de posséder les mêmes aptitudes, les mêmes valeurs, les mêmes traits de personnalité, et d’avoir en plus les mêmes aspirations au plan de la carrière. Si vous êtes tenté de suivre la même voie que vos amis, vous devriez vous questionner sur vos motivations profondes. Est-ce une peur de perdre leur amitié qui vous pousse à les suivre? Notez que les véritables amitiés perdurent au-delà du choix professionnel initial. Par ailleurs, opter pour un programme d’études qui vous ressemble vraiment vous amènera inévitablement à rencontrer en un même lieu plusieurs personnes qui partagent des intérêts semblables aux vôtres, amenant ainsi des occasions de développer de nouvelles amitiés.

Opter pour un programme qui fait plaisir à vos parents

Le choix d’un programme d’études donne souvent lieu à de bonnes discussions entre les parents et leur jeune. Par manque d’affirmation ou par crainte de la confrontation, certains jeunes peuvent baisser les bras et laisser en quelque sorte leurs parents décider de leur avenir, consciemment ou non, en optant pour un programme qui fait l’affaire des parents.  Il se peut que le jeune complète le programme d’études.  Cependant, il peut aussi réaliser rapidement qu’il n’a aucune envie de faire carrière dans le domaine pour lequel il a été formé.  Le choix de carrière est avant tout un choix personnel.  Bien que les parents aient habituellement une bonne connaissance des intérêts, aptitudes et compétences de leur jeune, c’est plutôt ce dernier qui est le plus en mesure d’évaluer si une formation donnée le rejoint véritablement et est susceptible de répondre à ses attentes au plan professionnel.  Il n’est guère intéressant de réaliser au terme de plusieurs années d’études que le jeune a perdu du temps, puisque c’est comme cela que plusieurs  parents pourraient le  percevoir.

Choisir un programme à fort taux de placement

Se laisser charmer par des slogans «placement garanti», «taux de placement=100%», sans plus de questionnement peut mener aussi à un cul-de-sac.   Il n’est pas impossible que le placement annoncé soit au rendez-vous.  Toutefois, qu’est-ce que cela vous apportera si le projet de carrière n’est pas assez muri et que vous réalisez finalement que cette carrière  promise ne vous convient pas pour toutes sortes de raison. Les perspectives d’avenir d’une profession de même que les statistiques de placement au terme d’un projet d’études sont des données dont on peut tenir compte, mais il est nécessaire d’avoir préalablement réfléchi sur la carrière en elle-même.  Est-ce que j’ai ce qu’il faut pour réussir dans cette profession?  Est-ce qu’elle est susceptible de répondre à mes aspirations? Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’il peut survenir des évènements imprévisibles qui viendront affecter négativement des perspectives d’emploi qui jusque-là étaient favorables.  Quant aux statistiques en elles-mêmes, il faut à tout le moins bien les interpréter et en valider les sources.

Opter pour la facilité

Réfléchir à ce qu’on deviendra au plan professionnel, se projeter dans l’avenir, demande une bonne réflexion.  Pour diverses raisons, certains jeunes reportent cette tâche.  Afin de ne pas rompre le cycle des études et éviter de décevoir les parents, ils opteront souvent pour un programme d’études accessible pour eux en fonction de leurs préalables scolaires.  Ils se retrouveront à étudier, sans grande conviction ni motivation, dans un programme qu’ils risquent d’abandonner tôt ou tard, à moins qu’on l’exclut du programme à cause d’un trop grand nombre d’échecs. C’est ce qui risque aussi d’arriver quand on ne s’investit pas vraiment dans ses études.   Il pourrait également se  retrouver avec des résultats scolaires en deçà de ses capacités,  affectant tant son estime personnel que ses chances d’être admis dans un programme qui pourrait lui convenir, si toutefois celui-ci était fortement contingenté.  Ce qu’il faut retenir c’est que contingentement ou pas, l’étudiant sera confronté éventuellement à la compétition,  si ce n’est pour entrer dans un programme d’études, ce sera pour se trouver un emploi à la fin de celui-ci.  Prendre une direction dans ses études sans avoir envie d’exercer les carrières auxquelles elles mènent habituellement, est une pure perte de temps et d’énergie.  La réflexion véritable s’imposera tôt ou tard.  Pourquoi alors la reporter?  Qu’est qui vous pousse à ne pas vouloir la faire? Ce sont des questions auxquelles il pourrait  être nécessaire de s’attarder aussi.

Réaliser le rêve de carrière d’un parent

Votre parent n’a pas pu devenir ce qu’il aurait rêvé pour toutes sortes de raisons.  Il se dit que son fils ou sa fille y arrivera à sa place. On appelle cela : la réussite par procuration.  Dans un cas pareil, beaucoup de parents sont prêts à beaucoup de sacrifices pour permettre à leur enfant  d’accéder à ce rêve.  Pour le jeune, il est parfois difficile de départager si le rêve en question est le sien ou celui du parent.  Comme les parents ont une grande influence sur leur progéniture, le jeune peut en venir à croire que ce qu’on imagine  pour son avenir est son rêve de carrière à lui, avant de réaliser plusieurs années plus tard, qu’au fond de lui-même ce rêve n’était pas le sien mais celui d’un parent.  Il faut se rappeler qu’un choix de carrière est avant tout un choix personnel.

Choisir une carrière pour le prestige

Plusieurs jeunes rêvent d’une carrière prestigieuse et reconnue socialement. Cependant, il est inutile de choisir une profession prestigieuse dans le but de se sentir quelqu’un et ainsi rehausser sa valeur personnelle. La réussite au plan professionnel ne remplacera jamais la valeur d’une personne. Si une personne s’estime de peu de valeur, elle cherchera toujours à en faire plus, espérant ainsi combler son absence de valorisation intrinsèque.

Choisir une profession en fonction du salaire

Les publicités visant à attirer des étudiants dans certains programmes misent souvent sur le salaire que les étudiants peuvent espérer au terme des études.   Le salaire est un critère à considérer pour plusieurs personnes, mais l’importance que celles-ci y accordent peut varier énormément entre les individus.  Pour certains, l’importance accordée au salaire est démesurée, ce qui fait qu’ils omettent de considérer d’autres facteurs importants dans le choix d’une carrière.  Celle-ci a beau être payante, mais est-ce qu’elle nous convient vraiment dans ses autres caractéristiques?  Se retrouver après plusieurs années dans une carrière payante, mais qui ne nous rend pas heureux, peut être difficile à vivre.

Choisir un programme difficile parce qu’on a du potentiel et une cote R élevé

Il est possible que certaines personnes se sentent attirées, du moins temporairement, par des programmes d’études convoités et difficiles.  Tout cela parce qu’elles ont d’excellentes capacités d’apprentissage qui se reflètent par une cote R élevée.  Or, d’autres facteurs doivent être pris en compte dans le choix d’une carrière comme : les intérêts, les aptitudes, les traits de personnalité, les valeurs, les limites et contraintes, les aspirations.  En omettant de considérer ces points, une personne peut se retrouver dans un programme d’études qui a plus ou moins d’affinités avec ce qu’elle est, si ce n’est qu’elle a les résultats scolaires pour y être admise.

Attendre à la dernière minute pour choisir

Plusieurs jeunes attendent à la dernière minute pour faire un choix de programme d’études.  En pareil cas, il est probable que toute la réflexion requise par un tel choix n’a pu être faite.  On ne peut donc parler ici d’un choix réfléchi et muri.  C’est ce qui peut mener éventuellement au décrochage scolaire ou encore aux changements de programmes, avec toutes les conséquences tant au plan personnel que collectif qui peuvent en découler.

Qui a envie de sauter dans un train sans connaître sa destination?  C’est pourtant ce que font plusieurs jeunes en optant pour des projets d’études sans aucune véritable réflexion préalable, ou à tout le moins  avec une réflexion insuffisante.

 

En conclusion, il faut se rappeler que le choix de carrière est un choix personnel qui nécessite une bonne réflexion sur soi en premier lieu.  Cette réflexion peut susciter une certaine anxiété chez la personne et c’est ce qui pourrait amener certaines personnes à reporter l’exercice de réflexion nécessaire.  Tôt ou tard, il s’imposera. Alors, pourquoi le reporter ?

Les c.o. peuvent vous guider dans ce processus de réflexion au sujet de la carrière pour vous aider à trouver vos propres réponses et vous amener à formuler un projet professionnel à votre image.

 

 

Les statistiques de placement et les programmes d’études (Relance)

 

Vous êtes-vous déjà demandé d’où viennent les statistiques de placement au terme d’un programme d’études? Comme vous l’avez sans doute constaté vous-mêmes, il est fréquent qu’on nous fait part de données concernant le placement sur les dépliants ou sur les sites internet visant à promouvoir une formation donnée. Plusieurs personnes s’arrêtent aux chiffres proposés sans se questionner davantage sur leur origine et sur  les calculs effectués pour y arriver.  Avouons que c’est rassurant de lire que les taux de placement nous sont favorables.  D’un autre côté, qui aurait intérêt à afficher des taux de placement plus décevants sachant que ceux-ci risquent d’éloigner de potentiels étudiants?

Je tenterai aujourd’hui de vous expliquer la manière utilisée pour en arriver à ces statistiques de placement fournies à la population. Ceci devrait vous permettre d’en arriver à mieux comprendre ces résultats, d’en faire une meilleure analyse, et ultimement d’être plus critique dans l’interprétation qu’on en fait généralement.

D’abord, il faut savoir que c’est le MELS (Ministère de l’éducation, du loisir et du sport) qui effectue périodiquement les Enquêtes Relance auprès des finissants de programmes d’études en formation professionnelle au niveau secondaire et en formation technique au collégial, ainsi qu’auprès des finissants universitaires tant au niveau du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat. Ces enquêtes ont lieu annuellement en ce qui concerne les programmes de formation professionnelle du secondaire et en formation technique au collégial. Au niveau universitaire, elles ont lieu à tous les deux ans pour les programmes de baccalauréat et de maîtrise, et à tous les cinq ans environ pour les programmes de doctorat.  Généralement, les enquêtes Relance ont lieu dans l’année qui suit l’obtention du diplôme.  Les finissants sont alors contactés par téléphone.  Le traitement de toutes ces données est un travail complexe et c’est la raison pour laquelle il peut s’écouler un certain temps avant que les résultats de l’enquête Relance soient rendues accessibles à la population.  À titre d’exemple, les résultats les plus récents concernant les enquêtes Relance au collégial et à l’université sont actuellement (en octobre 2014)  ceux de 2013.  Ces résultats reflètent la situation de ceux qui ont complété leur programme d’études l’année d’avant, soit en 2012.  Comme la plupart des finissants mettent un certain temps pour se trouver un emploi, il faut leur laisser le temps de s’insérer sur le marché du travail avant de tirer des conclusions sur les données de placement d’un programme d’études donné.  En ce moment, les représentants du MELS se préparent sans doute à effectuer l’enquête Relance sur les finissants de 2013.  Pour être valables, les données qui résultent de ces enquêtes doivent répondre à certains critères.  Ainsi, il doit y avoir un nombre suffisant de finissants dans un programme d’études donné, mais aussi un taux de réponse significatif à l’enquête afin qu’on puisse faire les calculs requis.  C’est ce qui explique qu’on ne peut trouver de statistiques pour certains programmes d’études.

Essentiellement, les questions posées aux finissants vont dans le sens de :

Est-ce que vous travaillez?

Est-ce que vous travaillez dans votre domaine de formation?

Est-ce que vous êtes au chômage?

Avez-vous cessé la recherche d’emploi? (personne inactive)

Êtes-vous aux études? Si oui, est-ce que vos études sont en lien avec le programme d’études faisant objet de l’enquête?

Vous avez trouvé un emploi en combien de semaines?

Quel est le salaire gagné?

 

Après compilation et analyse, les résultats de l’enquête sont présentés sous forme de tableau. En premier lieu, il est intéressant de regarder le taux de réponse.  Habituellement, un taux de réponse supérieur à 70 % nous permet de croire  que les résultats de l’enquête offrent une bonne représentativité du groupe faisant l’objet de l’enquête.  Par contre, un taux de réponse autour de 50% nous permet de tirer des conclusions que pour la moitié seulement des personnes visées par l’enquête.  Qu’advient-il de l’autre 50% qui n’a pas répondu à l’enquête? Est-ce que leur situation est parfaite ou ce groupe est-il totalement désespéré ?

 

Par la suite, on nous fournit le taux des personnes en emploi, à la recherche d’un emploi, aux études, les personnes inactives, le taux de chômage, le salaire hebdomadaire brut moyen, le lien entre l’emploi et la formation, le lien entre la poursuite des études et le domaine de formation faisant l’objet de l’enquête, mais aussi le nombre de semaines nécessaires pour trouver un emploi.

 

Pour une meilleure compréhension, voici la définition des concepts utilisés:

  • Dans les enquêtes Relance, les personnes en emploi sont les personnes diplômées visées par l’enquête qui ont déclaré travailler à leur compte ou pour autrui, sans étudier à temps plein.

 

  • Les personnes à la recherche d’un emploi sont les personnes diplômées visées par l’enquête qui ont déclaré se chercher un emploi, sans être aux études ni être déjà en emploi.

 

  • Les personnes aux études sont les personnes diplômées visées par l’enquête qui ont déclaré soit étudier à temps plein, soit étudier à temps partiel, mais sans avoir d’emploi.

 

  • Les personnes inactives sont les personnes diplômées visées par l’enquête qui ont déclaré ne pas avoir d’emploi, ne pas en chercher et ne pas être aux études.

 

  • Le taux de chômage est le rapport, exprimé en pourcentage, entre le nombre de personnes diplômées à la recherche d’un emploi et l’ensemble de la population active (constituée uniquement des personnes en emploi et de celles à la recherche d’un emploi).

 

  • Sont dites « à temps plein » les personnes diplômées en emploi qui travaillent, de façon générale, 30 heures ou plus par semaine. Sont considérées « à temps partiel » les personnes diplômées en emploi qui travaillent, de façon générale, moins de 30 heures par semaine.

 

  • Le salaire hebdomadaire brut moyen à temps plein (soit plus de 30 heures par semaine) tient compte uniquement de ceux qui travaillent pour autrui.

 

  • On obtient aussi l’information sur le lien entre la formation et l’emploi obtenu. Sont dits avoir un emploi «en rapport avec la formation » les travailleurs et les travailleuses à temps plein qui jugent que leur travail correspond à leurs études.

 

  • Quant à la donnée traitant du lien entre les études et la formation, elles nous permettent de savoir si les études en cours sont en lien avec le diplôme initialement obtenu.

 

Interpréter judicieusement des données n’est pas donné à tous. Nombreux sont ceux qui n’y voient simplement pas d’intérêt. Pourtant, faire une analyse rigoureuse des données fournies par les Relances apporte un éclairage important, souvent négligé, que toute personne désirant s’inscrire dans un programme donné aurait avantage à considérer.

 

Vous avez des doutes sur les promesses de placement qu’on vous fait pour un programme d’études qui vous semble intéressant? Je vous invite à consulter un(e) conseiller(ère) d’orientation pour vous aider dans l’interprétation des statistiques de placement.

 

Les données concernant les Enquêtes Relance sont accessibles à tous au lien suivant :

 

http://www.mesrs.gouv.qc.ca/Relance/

Salon carrière et formation Québec 2014

 

Pour une vingtième année consécutive, soit du 22 au 25 octobre 2014, se tiendra le Salon carrière et formation à Québec.

Le Salon s’adresse autant au jeune à la recherche d’une formation pour sa carrière future qu’à l’adulte en quête de perfectionnement pour avancer dans son parcours professionnel. Il s’adresse aussi à la personne en fin de carrière ou nouvellement retraitée qui désire réaliser ses passions.

Ce Salon est donc l’évènement incontournable pour toutes les personnes en questionnement concernant la carrière. Plus de 200 exposants seront présents pour vous conseiller,  dont des représentants des maisons d’enseignement (CFP, Cégeps, Universités), de plusieurs Ordres professionnels ainsi que  d’Organismes d’aide à l’emploi. C’est le lieu pour obtenir de l’information sur les programmes d’études, expérimenter des techniques de métiers, rencontrer des spécialistes du marché du travail et découvrir les tendances et les perspectives du marché de l’emploi. Ce sera également l’endroit pour en apprendre davantage sur les techniques de recherche d’emploi, sur le travail à l’étranger, sur la formation continue, l’Éducation des adultes, mais aussi sur la préparation à la retraite.

Il sera également possible de rencontrer des conseillères d’orientation au kiosque de l’OCCOQ.

Vous êtes donc cordialement invités à venir nous rencontrer.

http://www.saloncarriereformation.com/fra/default.asp

Les difficultés concernant le choix de carrière

Pour beaucoup de personnes, les problèmes d’orientation s’expriment par des phrases du genre :

«Je n’ai aucune idée de ce vers quoi je devrais me diriger»

«Je ne sais pas quoi faire dans la vie»

«Je suis dans le brouillard total face à mon avenir»

Ces phrases expriment que la personne est indécise au plan de la carrière. Toutefois, les raisons de cette indécision peuvent être nombreuses et une même personne peut connaitre plus d’une difficulté contribuant à son indécision, ce qui rend d’autant plus difficile la tâche de choisir une carrière ou un programme de formation.

Les auteurs Gati et al. (1996) se sont intéressés à ces types de difficultés. Pour ces auteurs, l’indécision au sujet de la carrière n’est pas un problème unique avec différentes manifestations, mais plutôt un ensemble de problèmes qui conduit essentiellement au même résultat, c’est-à-dire être dans l’impossibilité de prendre une décision au sujet de sa carrière. Ces auteurs ont répertorié 44 difficultés  susceptibles d’être rencontrées par les personnes en questionnement au sujet de la carrière. La personne indécise peut aussi rencontrer plusieurs de ces difficultés simultanément ou à un moment ou un autre du processus, ce qui montre toute la complexité des situations vécues par nos clients.  De plus, il ne faut pas négliger l’aspect unique de chaque personne qui consulte puisque  chacun a sa personnalité, ses propres intérêts, ses valeurs, ses aptitudes, ses aspirations, ses limites et contraintes.

Ainsi, certaines  difficultés peuvent être présentes chez une personne avant même que celle-ci s’engage dans un véritable  processus de réflexion au sujet de la carrière.  Pensons aux   difficultés liées au manque de motivation, à l’indécision généralisée, et à  la présence de croyances ou de pensées irrationnelles.

Le manque de motivation 

Une personne peut manquer de motivation parce qu’elle :

  • Manque de volonté pour prendre une décision relativement à la carrière
  • A la perception que le travail n’est pas ce qu’il y a de plus important dans la vie
  • A le sentiment que le temps arrangera les choses et qu’elle finira par tomber sur la bonne profession

L’indécision généralisée

Elle peut avoir :

  • Une difficulté dans la prise de décisions en général
  • Un besoin d’être supportée et confirmée dans ses décisions
  • Une tendance générale à éviter de s’engager
  • Une peur générale de l’échec

Des croyances irrationnelles

La personne peut cultiver certaines fausses croyances (appris dans la famille et l’entourage) que :

  • Le fait d’entrer dans une carrière va solutionner tous les problèmes personnels
  • Qu’il existe une carrière idéale susceptible de combler toutes les aspirations d’une personne
  • Qu’on doit faire un choix de carrière pour toute la vie

D’autres difficultés surviennent une fois que le processus de réflexion au sujet de la carrière est amorcé. Il concerne surtout le manque d’information et l’information incohérente. Quant au manque d’information, mentionnons ici les difficultés suivantes : le manque d’information sur les étapes du processus décisionnel, sur soi, sur les occupations, et sur les moyens de palier à ce manque d’information.

Les étapes du processus décisionnel

Ainsi, la personne peut manquer d’information en ce qui concerne :

  • Les étapes de la prise de décision
  • Les facteurs à prendre en considération dans celle-ci
  • La manière de combiner les informations à propos de soi et les possibilités de carrière

La personne peut aussi manquer d’information au sujet d’elle-même quant à :

  • Ses habiletés
  • Ses traits de personnalité
  • Ses possibilités de carrière
  • Ses préférences en lien avec la carrière
  • Ce que seront ses habiletés dans le futur
  • Ce que seront ses traits de personnalité dans le futur
  • Ce qu’elle pourrait préférer comme possibilités de carrière dans le futur
  • Ce que seront ses préférences pour les carrières dans le futur

Elle peut aussi manquer d’information au sujet des professions quant :

  • Aux possibilités et à la variété des voies de formation possibles
  • Aux caractéristiques des professions et des voies de formation susceptibles de l’intéresser
  • Aux alternatives de carrière ou de formation possible
  • Aux caractéristiques des professions et des possibilités de formation dans le futur

Elle peut manquer d’information sur les moyens d’obtenir de l’information

  • Sur soi
  • Sur les carrières et les voies de formation

Les sources d’information sur les professions et les programmes de formation sont nombreuses, de même que l’information qu’on peut obtenir à propos de soi-même. Toutefois, il est possible d’être face à de l’information incohérente ou plus ou moins fiable ce qui ajoute à la confusion que peut ressentir une personne  en questionnement au sujet de son projet de carrière futur.

Ainsi, la personne peut posséder de l’information plus ou moins fiable :

  • Sur ses habiletés
  • Sur ses traits de personnalité
  • Sur les alternatives à ses carrières préférées
  • Sur ses préférences en lien avec la carrière
  • Sur l’existence d’une profession particulière ou d’une voie de formation possible
  • Sur les caractéristiques d’une profession et de ses possibilités de formation

Les difficultés peuvent aussi provenir de conflits internes comme :

  • Être réticent à faire des compromis
  • Être face à plusieurs possibilités de carrière tout aussi attrayantes les unes que les autres
  • Être en aversion pour les possibilités de carrière accessible
  • Être confronté à un aspect indésirable pour une profession accessible
  • Avoir des préférences personnelles qui ne peuvent être rejoint dans une même profession
  • Avoir des habilités insuffisantes pour les exigences requises d’une profession préférée
  • Avoir des habiletés qui excèdent celles qui sont requises pour une profession préférée

Les difficultés peuvent aussi provenir de conflits externes à la personne comme un désaccord entre:

  • La personne et une autre personne significative au sujet de la carrière souhaitable
  • La personne et une autre personne significative au sujet des caractéristiques de ce que devrait être de la carrière souhaitable
  • D’autres personnes significatives au sujet de la possibilité de carrière suggérée
  • D’autres personnes significatives au sujet des caractéristiques liées à la carrière recommandée

Comme vous pouvez le constater, les problèmes d’orientation scolaire et professionnelle sont très complexes. C’est ce qui explique qu’il faut parfois plusieurs rencontres pour amener la personne à trouver ses réponses.  Le processus d’orientation requiert que la personne organise et intègre en un tout cohérent de l’information à propos d’elle-même, du monde du travail et des formations, puis qu’elle acquière des habiletés de prise de décision en vue de faire le choix optimal dans sa situation.  Comme c.o., notre rôle est de guider la personne dans toutes les étapes du processus afin qu’elle puisse formuler  un choix de carrière à son image et passer à l’action en vue de l’atteinte de cet objectif professionnel.

 

Ref: Gati, I., Krausz, M., & Osipow, S. H. (1996). Taxonomy of difficulties in career decision- making. Journal of Counseling Psychology, 43, 510-526.

 

 

 

 

 

Curriculum vitae et lettre de motivation

Le curriculum vitae et la lettre de motivation sont deux documents importants visant, pour le candidat qui les soumet, l’obtention d’un entretien avec les recruteurs d’une entreprise ou d’une organisation, en vue de faire valoir sa candidature pour un poste donné et, ultimement d’y être embauché.

C’est bien connu, on n’a pas toujours une seconde chance de faire une bonne impression. De plus, c’est parfois une tâche difficile pour les recruteurs de choisir la personne qui répondra le mieux à leurs attentes et qui s’intégrera bien à l’équipe de travail en place.  Aussi, ils ont souvent peu de temps à consacrer à cette tâche, d’où l’importance pour le postulant d’accorder tous les soins requis dans la rédaction de son curriculum vitae et de sa lettre de motivation afin qu’ils produisent l’effet escompté, au lieu de se retrouver sous la pile de candidatures.  Je ne vous apprends rien en mentionnant qu’un seul affichage de poste à combler peut générer la réception de nombreux c.v. et lettres de motivation.

Malheureusement, on voit encore trop souvent de ces documents qui auraient nécessité davantage de travail de la part du candidat afin de faire ressortir tout son potentiel, ses compétences, ses qualités professionnelles; enfin tout ce  qui ferait de lui l’employé dont on ne devrait pas se passer. Au lieu de cela, il en résulte que les recruteurs consacreront peu de temps à ses documents, du moins pas suffisamment pour qu’on considère favorablement sa candidature, ne serait-il que pour le convoquer à une entrevue.

Certains semblent croire qu’il suffit de placer l’information habituellement demandée tel la formation académique et les expériences de travail, comme si tout ce travail se résumait à faire du traitement de texte, de la mise en page, et  la correction grammaticale et syntaxique.  Tout cela est important aussi, mais il y a bien plus.

Faire un c.v. et une lettre de présentation demande qu’on y mette le temps nécessaire si on veut des documents qui vous rendre justice et qui vous représentent bien. De plus, il existe plusieurs types de c.v., mais encore faut-il savoir qu’il est préférable d’en privilégier certains tout dépendant de votre situation et du poste convoité. Qu’on soit un finissant sans expérience, un travailleur expérimenté, une personne qui tente d’amorcer une seconde carrière après un retour aux études, on ne peut pas utiliser le même type de c.v. pour tous.  Par ailleurs, il se pourrait qu’on doive utiliser des types de c.v. différents selon les postes pour lesquels on a l’intention de poser sa candidature.  De plus, chaque lettre de présentation devra avoir été rédigée pour un poste donné.  On ne peut prétendre en rédiger une qui pourra servir à tous les postes visés.  C’est bien compliqué vous me direz…

Pour ceux qui se sentent dépasser par la tâche, les conseiller(ère)s d’orientation peuvent vous aider dans la rédaction de ces documents. N’hésitez pas à nous consulter.  Nous saurons mettre à profit notre expertise afin de faire valoir tout ce que vous avez à apporter dans l’emploi que vous avez ciblé.  Également, l’exercice pourrait vous amener à être davantage outillé et plus autonome pour la rédaction de ces documents, dans l’éventualité où votre situation l’exige de nouveau.

L’anxiété et l’orientation

Les personnes qui consultent en orientation ressentent souvent de l’anxiété face à leur questionnement sur les études et  la carrière. Parfois, cette anxiété est exacerbée par les commentaires de l’entourage qui questionne la personne sur ses projets d’avenir et lui fait part de ses propres croyances, souvent fausses et non fondées, à l’égard du travail, des études et des professions.

Lorsqu’elles se décident à rencontrer un c.o., ces personnes pensent et espèrent qu’on abordera rapidement l’exploration des professions et des programmes d’études. Pour diminuer leur anxiété, c’est ce qui leur semble le plus important.  Elles ont l’impression  qu’elles commenceront enfin à respirer une fois rendues à cette étape et elles ont bien hâte d’y arriver.  Mettre un nom sur une profession à envisager ou un programme d’études à considérer ne suffit pas à atténuer toute cette anxiété.  Il faut que la personne se mette en action et soit persistante, afin de mener à terme ce projet d’études ou de carrière.  Or, c’est bien connu, si le projet n’est pas suffisamment mûri, il y a de bonnes chances qu’il ne se réalise pas, qu’on le remette en question ou qu’on l’abandonne tout simplement. La personne se retrouve alors dans la même situation, celle dont elle voulait  se sortir.

Escamoter certaines étapes antérieures à l’exploration (des carrières et des programmes d’études) peut amener les personnes à ressentir davantage de confusion puisqu’elles n’auront pas acquis une connaissance suffisante d’elles-mêmes quant à leurs intérêts, leurs aptitudes, leurs traits de personnalité, leurs valeurs, leurs aspirations, leurs limites, leurs contraintes et leurs ressources.  Mentionnons que tous ces éléments sont l’objet d’un questionnement et d’un travail nécessaire lorsqu’on fait un processus d’orientation.  Comment savoir ce qui nous convient le mieux si on n’a pas préalablement défini ses propres repères?   Pour explorer les professions et les programmes d’études, il faut avoir préalablement fait un travail de consolidation de son identité. Cet exercice demande une certaine introspection et  un véritable travail sur soi, ce qui n’est pas toujours facile, mais combien nécessaire.  D’une durée variable selon les personnes et le rythme personnel de chacun, cette période représente une bonne partie d’un processus d’orientation.  Durant cette étape,  la personne est amenée à se poser des questions essentielles et à trouver ses propres réponses en vue de mieux se connaitre.  Ce n’est qu’une fois que la personne est arrivée à clarifier son identité qu’il est opportun d’explorer les professions et les programmes d’études. Il faut donc tolérer pendant un certain temps l’incertitude qui accompagne ce temps de réflexion, afin d’accomplir le travail que requiert un processus d’orientation. Il est primordial de prendre le temps qu’il faut.  Les aspects qu’on aura négligé d’aborder referont probablement surface à un moment ou à un autre, imposant cette fois-là qu’on s’y attarde véritablement.

De la même manière qu’un brouillard rencontré sur la route nous amène à réduire notre vitesse, à adapter notre conduite et à rester concentré, être dans la confusion quant à son avenir professionnel demande qu’on prenne le temps de se questionner sur soi.  C’est la prémisse à tout projet professionnel satisfaisant.

Ce qu’il faut savoir avant de se réorienter

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Après avoir considéré un changement d’emploi lié à leur formation académique initiale, plusieurs personnes en viennent à envisager un retour aux études afin de se réorienter dans un domaine qui leur ressemble davantage et qui, espèrent-elles,  saura répondre à leurs attentes et améliorer leur situation au plan professionnel.  Il est toutefois important de bien considérer certains aspects afin de mener à terme ce projet de retour aux études.

Certaines personnes semblent sous-estimer plusieurs aspects importants à considérer lorsqu’on effectue un retour aux études après quelques années sur le marché du travail. Pensons à  l’aspect financier, aux  études en elles-mêmes, et à l’impact sur la vie sociale et familiale, pour ne citer que ceux-là.

Premièrement, il faut savoir que le coût d’un retour aux études ne se limite pas aux frais d’inscription, aux frais de scolarité,  et aux livres à acheter. Il implique souvent une baisse des revenus advenant qu’on doive prendre congé de son emploi pour une période donnée.  Pour pallier à cela, des économies doivent avoir été préalablement faites en vue d’assumer les dépenses de la vie courante durant la période consacrée aux études.  Autrement, il faudra envisager de financer le projet, ce qui en rebute plusieurs, déjà endettés avec l’hypothèque sur la maison, le prêt-auto, et les cartes de crédit, pour n’en citer que quelques exemples.   Il y a aussi l’aide financière aux études, mais celle-ci ne permet d’assumer qu’une partie minimale des dépenses, si on s’y qualifie, bien évidemment. En somme, pour passer à travers, il faudra inévitablement compter sur ses économies personnelles, réduire son train de vie, et accepter de se limiter aux dépenses vraiment essentielles, du moins le temps des études.

Un second aspect qui est souvent sous-estimé est l’étude et les travaux qu’amènent le programme d’études choisi.  Un programme d’études de la formation professionnelle au secondaire exige une présence en classe à temps plein d’environ 30 heures par semaine et du travail personnel à faire en dehors des cours.  Un programme technique au cégep peut facilement compter une trentaine d’heures de cours en classe et exiger entre 15 et 20 heures de travail personnel par semaine.  Dans de tels programmes, il est souvent difficile d’étudier à temps partiel à cause de la séquence des cours à faire, certains étant préalables à d’autres, en plus de n’être dispensés qu’à une session donnée plutôt qu’à toutes les sessions.  À l’université, un programme à temps plein comprend habituellement 5 cours de 3 heures par semaine, ce qui peut sembler peu, à première vue.  Il faut cependant savoir que chaque cours amène aussi 6 heures de travail personnel, ce qui fait 30 heures de travail personnel par semaine.  Si on ajoute les 15 heures de cours, on arrive à une semaine de 45 heures pour un étudiant universitaire.  Il faut être très organisé pour cumuler en plus un emploi rémunérateur, peu importe le niveau (secondaire, collégial, ou universitaire), sans compromettre la réussite des études. Comme on peut facilement le constater, peu importe le niveau d’études, c’est du temps plein.  Plusieurs experts sont d’avis qu’étudier à temps plein et travailler plus de 14 heures par semaine n’est pas recommandé, si on veut  réussir ses études et maintenir un certain équilibre.  Il faut toutefois mentionner qu’il est plus facile d’étudier à temps partiel au niveau universitaire, en autant que le programme choisi le permettre, ce qui n’est pas toujours possible.  De plus, si vous espérez avoir un horaire de cours en soirée, sachez que l’offre en ce sens est plutôt limitée.  Inévitablement, il faudra éventuellement que vous soyez capable de vous libérer afin d’assister aux cours prévus à votre programme, mais qui ne sont  dispensés  qu’en journée. Et ça, ce ne sont pas tous les types d’emplois ou d’employeurs qui offrent cette latitude.

Un troisième aspect à considérer est l’impact d’un retour aux études sur la vie sociale et familiale.  Le temps qu’on doit consacrer à ses études est du temps qu’on ne peut consacrer à sa vie familiale et aux loisirs.  C’est donc toute la famille, si vous en avez une, qui devra faire sa part pour que vous puissiez vous consacrer à vos études, en plus d’avoir à accepter votre manque de disponibilité, pour un moment.  Et ça, c’est sans parler du stress des examens que certains vivront …

Tous ces aspects semblent laisser croire qu’il peut être difficile de se réorienter.  Avant d’abdiquer, il importe que vous analysiez votre situation personnelle afin de faire ressortir les éléments qui jouent en votre faveur.  Comme dans plusieurs projets, une bonne planification peut vous éviter bien des ennuis et des déceptions.  Pouvez-vous compter sur le support de vos proches?  Quelle pourra être leur contribution?  Vous appuient-ils dans votre démarche?  Comment pouvez-vous repenser votre budget?  Avez-vous des économies?  Si non, il peut être souhaitable de retarder d’un an le retour aux études, soit le temps d’adopter un style de vie plus modeste, et accumuler certaines économies en prévision du retour aux études.  Une chose est certaine, retourner aux études demande de nombreux sacrifices à plusieurs niveaux.  Il faut une bonne dose de détermination et une certaine tolérance à l’incertitude au plan financier. C’est parfois le prix à payer pour changer et/ou améliorer son sort.

La maturité et le choix de carrière

La maturité vocationnelle

Tout le monde s’entend généralement pour définir ce qu’est la maturité.  Super (1955) a proposé une définition de la maturité appliquée au domaine de l’orientation, soit la maturité vocationnelle.  Ainsi, Super définit celle-ci comme « la capacité à anticiper son propre avenir en utilisant de manière logique et cohérente l’information dont on dispose sur ses intérêts, ses valeurs et ses compétences ».

Une personne mature au plan vocationnel assume la responsabilité de  ses décisions.  Elle a conscience du pouvoir qu’elle a sur les évènements suite aux décisions qu’elle prend.  Elle connait les facteurs à considérer dans ses choix.  Elle fait une exploration intelligente  et réfléchie d’elle-même et de l’environnement.  Concrètement, cette personne s’engage dans son processus d’orientation.  Elle cherche à comprendre l’information qui lui est transmise  et à développer des compétences dans la prise de décisions. Plus elle sera mature au plan vocationnel, plus elle sera en mesure de faire le meilleur choix pour elle, celui-ci tenant compte de tous les aspects qui doivent être considérés.  (MELS, 2000).

Cette maturité ne s’installe pas systématiquement à un âge donné chez une personne.  Comme bien d’autres phénomènes de maturation (physiques, psychologiques, affectifs), la maturité vocationnelle s’installe progressivement à travers différentes étapes.  On parle d’un processus  qui nécessite des temps de maturation et des étapes dont la durée varie selon les personnes. En somme, ce processus nécessite un temps propre à chaque personne.

Les étapes du développement vocationnel

  • La phase exploratoire

La personne prend conscience de ce qui la caractérise en terme de valeurs, d’intérêts, de traits de personnalité, de capacités, de préférences, d’aspirations personnelles. Au cours de cette phase, la personne peut penser à certains choix de carrière qui peuvent sembler (pour un observateur extérieur) avoir peu de points communs entre eux, mais qui la rejoignent sous certains aspects.

  • La phase de cristallisation

La personne tente de mettre de l’ordre dans toutes les informations à propos d’elle-même, du monde des professions et du travail.   Elle arrive à faire des regroupements ou des catégories qui font du sens pour elle.  Elle commence à faire des liens entre ses caractéristiques propres et celles des professions qu’elles considèrent à ce stade.

  • La phase de spécification

La personne tente d’hiérarchiser les options retenues. Le processus d’évaluation des possibilités à considérer est enclenché.

  • La phase d’actualisation

La personne est arrivée à arrêter son choix sur une possibilité de carrière et débute les démarches en vue de réaliser son objectif professionnel.  Il peut s’agir de s’inscrire à des cours préalables manquants en vue de répondre aux exigences d’admission du programme d’études choisi ou encore de penser à un plan alternatif en cas d’impossibilité d’actualiser son premier choix.  La personne se met en action et pose des gestes concrets pour avancer vers un objectif professionnel déterminé.

 

«Choisir c’est renoncer»  André Gide

 

Questions de cote R

La plupart des étudiants sont préoccupés par toutes les questions concernant la fameuse cote de rendement au collégial (Cote R). Ceux qui visent un programme universitaire contingenté en font parfois une obsession.  Mais «Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’augmenter?» me demandent-ils.

D’abord, je dirais qu’il faut mettre en place des conditions favorables aux études et à la réussite de celles-ci.  Parmi ces conditions, choisir un programme d’études qui vous intéressent et qui vous permettra de maintenir votre motivation et l’investissement requis dans les études afin de réussir le programme au niveau espéré. Étudier c’est le travail de l’étudiant.  Si, en plus, ce dernier doit travailler beaucoup d’heures dans un emploi rémunéré, cela peut nuire à ses études, à moins d’être très organisé, talentueux et efficace.  Il est suggéré de ne pas dépasser 14 heures de travail rémunéré.  Encore là, pour certains, ce peut être encore trop.  À chacun de s’ajuster.  Par ailleurs, plusieurs ressources sont à la disposition des étudiants qui éprouvent des difficultés, comme le tutorat par les pairs. Certains cégeps offrent même des ateliers de soutien à la réussite.  Aussi,  il ne faut pas hésiter à rencontrer ses professeurs pour mieux comprendre les notions qui demeurent obscures.  Mais dans tout cela, il faut préserver sa santé physique et mentale.  Se garder du temps pour voir les amis, la famille, faire du sport, avoir des loisirs : tout cela aide à garder l’équilibre dans sa vie d’étudiant. Ça aussi c’est important pour être efficace dans ses études.

Oui, mais vous faites déjà tout cela.  Là, vous me dites : «Et si je changeais de cégep, est-ce que ça me donnerait une chance?»  Nombreux sont ceux qui croient que certains cégeps permettent d’avoir des cotes R plus élevées.  Malheureusement, ce n’est pas vrai.  Antérieurement, certains avantages ont pu exister avec l’utilisation de la cote Z, mais ce n’est plus le cas maintenant.  Si certains ont vu leur cote R monter en changeant de cégep, c’est probablement parce qu’ils ont aussi changé pour un programme d’études qui leur ressemble davantage, ce qui met en place une des conditions propices à la réussite. Ils aimaient leurs cours, s’investissaient davantage dans leurs études et ont finalement obtenu de meilleurs résultats académiques, ce qui donne une meilleure cote R.

Les données concernant les cotes R des derniers admis dans les programmes contingentés sont facilement accessibles pour les étudiants puisque  les universités rendent accessibles ces informations.  Certains  voient ces données comme une cible à attendre et ils se sentent rassurés ou inquiets et stressés selon qu’ils ont atteint ou pas le chiffre «magique».  Toutefois, il ne faut pas oublier que la cote R n’est pas toujours le seul critère de sélection pour être admis dans les programmes contingentés. Parfois, il faut avoir une bonne cote R et se  soumettre aussi à d’autres moyens d’évaluation de la candidature comme : des entrevues, des tests psychométriques, un portfolio, une lettre de motivation, etc… Dans certains programmes, avoir une cote R élevée ne suffit pas.  Par ailleurs, c’est impossible de prédire la cote R exacte qu’un étudiant doit viser s’il compte faire une demande l’année suivante dans un programme contingenté.  Rien ne permet de prédire si les étudiants qui aspirent à une formation donnée seront plus forts ou un peu plus faibles que l’année précédente.  Les cotes R des derniers admis ne sont que des indications.  Avoir une cote R au-delà de ces indications ne garantit nullement que vous soyez admis si d’autres modes d’évaluation, comme mentionné plus haut, sont indiqués dans le processus d’analyse des demandes d’admission.

Certains étudiants trouvent difficile de passer du secondaire au collégial.  Ils ont besoin de s’ajuster.  D’autres connaissent des échecs. Tous les étudiants craignent l’effet de ceux-ci sur leur cote R.  Il faut cependant savoir que le poids des échecs n’est pas le même selon qu’ils surviennent à la première session ou aux sessions subséquentes.  Au premier trimestre d’inscription au collégial, les cours échoués ne comptent que pour le quart des unités qui leur sont attribuées, soit une pondération de 0,25.  Pour les trimestres subséquents, cette pondération est de 0,50. Donc, tout n’est pas foutu si on a des échecs.

Il n’est pas rare que des étudiants changent de programme d’études lors de leur passage au cegep (plus d’un étudiant sur trois). Comment se calcule la cote R dans ces cas?   Si l’étudiant a complété au moins 16 cours dans un programme donné, il y aura une CRC moyenne qui sera calculée pour ce programme.  Toutefois, celle qui sera retenue pour l’analyse du dossier  à l’université est celle qui a conduit ou qui mènera à l’obtention du DEC.  Au besoin, les cotes de rendement des résultats de cours qui constituent des préalables pertinents à l’admission sont intégrées au calcul de la cote moyenne. Si le calcul de la CRC moyenne du dernier programme ne repose pas sur au moins 16 cours, c’est la CRC moyenne globale, soit celle qui inclut tous les résultats obtenus au collégial par l’étudiant, qui est retenue aux fins de l’admission.

Enfin, il m’apparait important de mentionner que le calcul de la cote R est très complexe.  Il ne sert donc à rien de tenter de calculer sa propre cote.

Cet article soulève d’autres questions? Vous pourrez alors consulter les références suivantes afin de trouver des réponses à plusieurs autres questions relatives à la cote R:

http://www.crepuq.qc.ca/IMG/pdf/CRC-FAQ-mars2013.pdf

http://www.crepuq.qc.ca/IMG/pdf/CRC-court-mars2013.pdf

http://www.crepuq.qc.ca/IMG/pdf/CRC-long-mars2013.pdf

 

 

 

 

Auto-évaluation: pour parent soucieux d’aider son enfant à s’orienter au plan de la carrière

La plupart des parents sont soucieux d’aider leur enfant dans leur orientation professionnelle.  Mais qu’en est-il vraiment?  Est-ce que leur implication aide véritablement l’enfant à mieux se connaitre  afin qu’il puisse trouver un projet de carrière qui lui ressemble et qui répondra à ses attentes?  Aujourd’hui,  je propose un petit questionnaire qui n’a rien de scientifique, mais qui vous permettra de faire votre auto-évaluation sur l’aide que vous apportez à votre jeune.  Votre résultat vous permettra de faire des ajustements si nécessaire. More →