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Comprendre la cote R ou cote de rendement au collégial

Le calcul de la cote R est complexe et parfois difficile à comprendre pour bien des personnes.  Aujourd’hui, je vous présente  une vidéo réalisée  par le professeur Jonathan Ruel. Celui-ci, enseignant en sciences de la nature au Collège Mérici explique le calcul complexe de la cote R.

Monsieur Ruel réussit à vulgariser les calculs  de la cote R. De plus, les modifications apportées depuis l’automne 2017 y sont également  abordées.

Changement dans le calcul de la cote R à l’automne 2017

En septembre 2014,  les membres du Comité de gestion des bulletins d’études collégiales (CGBEC) ont formulé des recommandations au sujet du calcul de la cote R. Pour ce comité, il fallait rendre encore plus équitable le calcul de la cote R.  Pour eux, une mesure est équitable si elle évalue le rendement réel de l’étudiant au collégial.  Aussi, elle ne contient pas de biais qui proviendraient des caractéristiques des groupes d’appartenance des étudiants. Or, les analyses effectuées par le CGBEC démontrent qu’une CRC basée sur une correction de la cote Z au collégial par un indicateur de force de groupe et un indicateur de dispersion de groupe, mesurés à partir des cotes Z au secondaire obtenues dans les matières ministérielles de 4e et 5e secondaire, assure une meilleure équité pour tous les étudiants, et ce, sans égard aux caractéristiques des groupes d’appartenance.

Donc, suite aux recommandations de ce comité,  le MEES a entrepris les travaux nécessaires pour en arriver à une nouvelle formule de calcul de la cote R.  Finalement, cette nouvelle formule de calcul a été appliquée à partir de l’automne 2017.

Toute l’information sur la cote R est disponible à:

http://www.bci-qc.ca/etudiants/cote-r/

Les croyances au sujet de la cote R

Les croyances ont la vie dure en ce qui concerne la cote R. Certains croient encore qu’il est préférable d’étudier dans certains cegeps plutôt que d’autres. Rappelons que, contrairement à ces croyances, il n’y a pas de  cegeps meilleurs que d’autres pour permettre à un étudiant de déjouer ces calculs complexes et s’en sortir avec une meilleure cote R.  En somme, la variable qui influence réellement est vous.   En outre, ce sont les efforts que vous mettrez dans vos études, dans un cegep où vous sentirez bien, et où vous aurez le goût de vous dépasser qui vous permettront d’atteindre votre objectif de carrière.

Par ailleurs,  suite à l’application de la nouvelle formule de calcul de la cote R, il n’y aura plus de bonification de 0,5 point accordée à la CRC moyenne des étudiants sortants d’un programme de Baccalauréat international (BI) ou
du programme de DEC en Sciences, Lettres et Arts (SLA).

 

Carole Dion c.o.

La réorientation de carrière

La réorientation de carrière

Après avoir considéré un changement d’emploi, plusieurs personnes en viennent à envisager un retour aux études. Ils estiment qu’effectuer une réorientation de  carrière dans un domaine qui leur ressemble davantage pourrait leur être profitable. Ils espèrent améliorer leur situation au plan professionnel. Avant de se lancer dans l’aventure, il est  important de bien considérer certains aspects afin de mener à terme ce projet de retour aux études. Il serait regrettable de devoir abandonner en cours de route un projet qui nous tient à coeur, faute d’avoir les moyens de le compléter.

Certaines personnes semblent sous-estimer plusieurs facteurs importants lorsqu’on souhaite faire un retour aux études.   Pensons à  l’aspect financier, aux  études en elles-mêmes, et à l’impact sur la vie sociale et familiale, entre autres.

L’aspect financier

Premièrement, il faut savoir que le coût d’un retour aux études ne se limite pas aux frais d’admission.  Il faut considérer les frais de scolarité, les livres à acheter, et la baisse de revenu potentiel.  Celle-ci résulte du fait  qu’on doive prendre congé de son emploi pour le retour aux études. Des économies sont nécessaires. Il faudra tout de même assumer  les dépenses de la vie courante durant cette période.  Autrement, il faudra envisager de financer le projet, ce qui en rebute plusieurs.  Déjà endettés avec l’hypothèque, le prêt-auto, et les cartes de crédit, il peut être difficile de renoncer à un certain style de vie.   Certes, il y a l’aide financière aux études, mais celle-ci ne permet d’assumer qu’une partie minimale des dépenses, si on se qualifie au programme http://www.afe.gouv.qc.ca/ , bien évidemment. En somme, pour passer au travers, il faudra inévitablement compter sur ses économies personnelles.  Réduire son train de vie, accepter de se limiter aux dépenses vraiment essentielles, du moins le temps des études, peuvent aussi faire partie des solutions.

La charge de travail

Deuxièmement, le programme d’études choisi amène une charge se travail, un  aspect souvent sous-estimé.  Un programme d’études de la formation professionnelle au secondaire exige une présence en classe à temps plein d’environ 30 heures par semaine. C’est sans compter le travail personnel à faire en dehors des cours.  Un programme technique au cégep peut facilement compter une trentaine d’heures de cours en classe et exiger entre 15 et 20 heures de travail personnel par semaine.  Dans de tels programmes, il est souvent difficile d’étudier à temps partiel à cause de la séquence des cours à faire. Certains cours sont préalables à d’autres. De plus, ils ne sont pas nécessairement dispensés à toutes les sessions.

À l’université, un programme à temps plein comprend habituellement 5 cours de 3 heures par semaine, ce qui peut sembler peu, à première vue.  Il faut cependant savoir que chaque cours amène aussi 6 heures de travail personnel, ce qui fait 30 heures de travail personnel par semaine.  De plus, si on ajoute les 15 heures de cours, on arrive à une semaine de 45 heures pour un étudiant universitaire.  Il faut être très organisé pour cumuler les études et  un emploi rémunérateur.

Comme on peut facilement le constater, peu importe le niveau d’études, c’est exigeant.  Plusieurs experts sont d’avis qu’étudier à temps plein et travailler plus de 14 heures par semaine n’est pas souhaitable. L’objectif étant la réussite et le maintien d’un certain équilibre de vie.

Les études à temps partiel

Les études à temps partiel pourraient être un compromis acceptable.  Toutefois, il faut  mentionner qu’il est plus facile d’étudier à temps partiel au niveau universitaire qu’en formation professionnelle ou technique au collégial. Cependant,  il faut considérer que certains programmes universitaires n’autorisent pas les études à temps partiel.  Plusieurs espèrent étudier en soirée.   Au niveau universitaire, l’offre de cours en soirée est plutôt limitée.  Inévitablement, il faudra un jour vous libérer en journée afin d’assister aux cours prévus à votre programme. Et ça, ce ne sont pas tous les types d’emplois ou d’employeurs qui offrent cette latitude.

Ces dernières années l’offre de programmes d’études dispensés à distance montre un plus large éventail de possibilités.  Toutefois, ce ne sont encore qu’une minorité de secteurs professionnels qui sont concernés par cette formule.  Et, c’est tout à fait compréhensible.  Certaines habiletés ou compétences ne peuvent pas être acquises dans le confort de notre foyer.

L’impact sur la vie sociale et familiale

Troisièmement,  l’impact d’un retour aux études sur la vie sociale et familiale est non négligeable.  Le temps qu’on doit consacrer à ses études est du temps qu’on ne peut consacrer à sa vie familiale et aux loisirs.  C’est donc toute la famille, si vous en avez une, qui devra faire sa part pour que vous puissiez vous consacrer à vos études, en plus d’avoir à accepter votre manque de disponibilité, pour un moment.  Et ça, c’est sans parler du stress des examens que certains vivront …

Tous ces aspects semblent laisser croire qu’il peut être difficile de se réorienter.  Avant d’abdiquer, il importe que vous analysiez votre situation personnelle afin de faire ressortir les éléments favorables.  Comme dans plusieurs projets, une bonne planification peut vous éviter bien des ennuis et des déceptions.  Pouvez-vous compter sur le support de vos proches?  Quelle pourra être leur contribution?  Vous appuient-ils dans votre démarche?  Comment pouvez-vous repenser votre budget?  Avez-vous des économies?  Si non, il peut être souhaitable de retarder d’un an le retour aux études, soit le temps d’adopter un style de vie plus modeste, et accumuler certaines économies en prévision du retour aux études .  Une chose est certaine, retourner aux études demande de nombreux sacrifices à plusieurs niveaux.  Il faut une bonne dose de détermination et une certaine tolérance à l’incertitude au plan financier. C’est parfois le prix à payer pour changer et/ou améliorer son sort.

 

Carole Dion c.o.

Choix de carrière et rôle des parents

Le choix de carrière est souvent la première décision d’importance que doit prendre un jeune au terme des études secondaires. Souvent, les jeunes demandent des conseils à leurs parents en cette matière.  Ceux-ci sont donc d’une grande influence lorsque vient le temps pour le jeune de choisir un domaine d’études ou une profession. Même bien intentionnés, les parents peuvent être confrontés à une certaine limite quant à l’aide qu’ils peuvent apporter lorsqu’il est question du choix de carrière.  C’est souvent dans ce contexte qu’ils consultent un(e) c.o. afin que leur jeune obtienne l’aide professionnelle nécessaire pour sortir de l’impasse décisionnelle à laquelle il est confronté.  Ils se demandent ce que le jeune peut faire avec les options qui s’offrent à lui.

Comme parents, comment apporter l’aide adéquate?

Aujourd’hui, les possibilités de carrière sont nombreuses et l’accessibilité à l’éducation est présente.  De plus, tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants.  Alors, comment les aider sans projeter les désirs de parent et les aspirations professionnelles déçues?  Il faut bien le reconnaître, ce qui est un bon choix de carrière pour l’un ne l’est pas systématiquement pour l’autre.  Ce qui est important, c’est que chacun fasse un choix qui lui convienne.

De là, l’importance d’écouter son enfant et d’essayer de ne pas trop juger… Bref, il ne faut pas couper la communication puisqu’il faut l’amener à parler de lui ou d’elle, de ce qu’il aime au pas, à l’école ou ailleurs, de ce qui est important à ses yeux au travail et dans la vie en général.

Quotidiennement, vous êtes témoins de ses talents, de ses habiletés particulières, de ses qualités personnelles. C’est important que vous lui reflétiez cela.  Peut-être qu’il ou qu’elle ne les voit pas.   Y a-t-il un fil conducteur dans ce qu’il aime, dans ce qu’il est?  En tant que parent, vous êtes le mieux placé, celui qui devrait le connaître le mieux.  Comme la connaissance de soi est à la base du choix de carrière, vous avez un rôle important à jouer pour l’aider à mieux se connaître.  Aussi, vous avez une grande influence sur lui, bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer.  Considérez que vous êtes aussi un modèle qu’il pourrait vouloir imiter…ou pas.

Respecter l’unicité du jeune dans son choix de carrière

Alors, comment faire pour l’aider, sans imposer vos propres choix et vos valeurs? Simplement en l’aidant à découvrir qui il est. Invitez-le  à s’exprimer sur ses aspirations futures. Mais on fait cela comment? À partir des expériences personnelles qu’ils ont pu vivre.

À titre d’exemple, plusieurs jeunes occupent des emplois durant les  fins de semaine ou lors des vacances estivales.  On peut acquérir une meilleure connaissance de soi en saisissant des occasions d’explorer concrètement le marché du travail.    Ainsi, un jeune peut obtenir un emploi d’été auprès d’un jeune handicapé ou dans un terrain de jeux.  Pour l’un, ce sera la confirmation qu’il n’a aucune aptitude pour la relation d’aide.  Un autre pourrait se rendre compte que d’aider les autres donne un sens à sa vie et le valorise.  Déjà là, il y a toute une série de carrières à explorer ou pas, selon qu’il a aimé ou non son expérience de travail estival.

De réfléchir à ce qu’une expérience nous apprend sur nous, c’est ce qui nous permet de nommer éventuellement certaines de nos caractéristiques personnelles. Aucune expérience de travail n’est futile.  Dites-vous qu’il devrait en apprendre davantage sur lui-même grâce à divers emplois occupés à l’adolescence.  Pour d’autres, ce sera le bénévolat.  Quelles sont les causes qui l’intéressent?  Qu’est-ce qu’il aime de ses expériences? Qu’apprend-il sur lui? Votre rôle dans tout cela, c’est de favoriser les échanges constructifs.  Il vous faudra accepter qu’il exprime ou formule des intentions qui ne tiendront que quelques jours ou quelques semaines.  C’est aussi cela être en exploration!

Encourager et favoriser l’exploration

Vient un temps où il faut regarder davantage les programmes d’études et s’informer sur les professions. Lorsque c’est possible, il est intéressant de rencontrer des personnes qui étudient dans un domaine qui nous intéresse ou encore qui exercent le métier ou la profession qui nous interpelle.  S’informer sur une profession est nécessaire pour savoir si elle nous convient.  L’information ne manque pas.  De plus, il est pertinent de consulter les données concernant le marché du travail.  En effet, il peut être pas mal stressant de composer avec un emploi caractérisé par la grande précarité lorsqu’on a un immense besoin de sécurité.  On a beau être passionné d’un sujet ou d’un domaine, il se pourrait aussi que l’objet de notre intérêt ne corresponde qu’à des besoins limités de main-d’œuvre une fois sur le marché de l’emploi.

Finalement, il faudra accepter et reconnaître que tout ce processus de réflexion nécessite du temps.  Chaque personne a son propre rythme. Ce processus peut amener une certaine anxiété, mais il faut la tolérer temporairement. Beaucoup de réponses aux questions qui concernent le choix de carrière sont à l’intérieur de la personne .   Pour les trouver il faut accepter de se questionner. En tant que parent, manifester votre impatience face au jeune qui n’arrive pas à faire un choix ne l’aidera en rien. Dans un pareil cas, votre attitude ne ferait qu’exprimer votre propre anxiété dans la situation et contribuerait à rehausser celle du jeune, ce qui n’est nullement constructif.

Votre jeune demeure indécis quant à son avenir? Pourquoi ne pas l’inviter à consulter un(e) conseiller(ère) d’orientation? Ce professionnel  pourra le guider dans sa réflexion et l’outiller pour qu’il en arrive à faire un choix éclairé.

Carole Dion c.o.

Stratégies pour l’admission au Cegep et en formation professionnelle

Le 1 mars arrive.  D’ici là, plusieurs étudiants devront faire une demande d’admission pour le  Cegep ou en formation professionnelle au secondaire.  Sachez qu’il faut parfois penser de manière stratégique pour faire sa demande dans le programme convoité.  D’abord, je ne vous apprendrai rien en vous mentionnant qu’il fait prévoir quelques plans, autant que possible deux choix de programme d’études : plan A, plan B.

L’admission au collégial

Au collégial, vous pouvez faire un seul choix par Service Régional des admissions.  Au Québec, il  y a :

  • SRACQ pour la région de Québec : https://www.sracq.qc.ca
  • SRASL pour la région du Saguenay-Lac St-Jean : http://www.srasl.qc.ca/
  • SRAM pour la région de Montréal :https://www.sram.qc.ca/

Chacun couvre une grande étendue.   Par exemple, les cégeps de Rimouski et de Baie-Comeau font partie du SRACQ. Le cégep de Trois-Rivières fait partie du SRAM.

Les programmes contingentés exigent d’avoir certains prérequis.  De plus, les dossiers sont analysés en fonction de l’excellence de celui-ci.

Si le programme de votre choix est contingenté et que vous doutez de vos chances d’être admis dans le Cegep de votre région, envisagez la possibilité de faire aussi une demande dans un cégep d’un autre SRA (Service régional des admissions) simultanément.  Dans un tel cas, il ne faut pas attendre au deuxième tour pour faire cette demande, car il risque d’être trop tard.  Si vous êtes admis dans un Cegep éloigné de votre résidence, vous devrez  déménager, prendre un appartement, une chambre ou habiter en résidence le temps des études.  Ceci occasionne des frais supplémentaires, mais résider dans les résidences des cégeps est probablement ce qui vous coûtera le moins cher.  Pouvez-vous envisager cette situation?

Une autre possibilité serait de faire une demande au deuxième tour dans un autre Cegep de votre SRA qui offre aussi le programme de votre choix, ou votre second choix, mais pour lequel il y a encore des places disponibles.  Bien qu’étant éloigné de votre domicile, il se pourrait que ce Cegep soit plus près de chez vous qu’un Cegep d’un autre Service Régional d’admission.  Vous pourriez aussi opter pour votre plan B si des places sont encore disponibles dans le Cegep de votre ville.

L’admission en formation professionnelle

Une autre stratégie pourrait être de faire une demande dans un programme en formation professionnelle au secondaire.   Celle-ci peut être faite  parallèlement à votre demande d’admission au cégep.

Pour les admissions en formation professionnelle au secondaire : https://www.srafp.com/.

En formation professionnelle, les règles pour l’admission varient d’une région à l’autre : https://www.srafp.com/particularites.aspx

Dans les deux cas, il est important de respecter les dates limite pour faire les demandes d’admission.

Concernant le  SRACQ, il est  possible d’estimer ses chances d’être admis en utilisant l’outil de «prévisibilité d’admission» :  http://www.sracq.qc.ca/previsibilite/

Les statistiques d’admission au collégial

De plus, le SRACQ et le SRASL offre des statistiques concernant les demandes d’admission des années antérieures. Ces statistiques peuvent vous donner une idée de vos chances d’être admis selon votre catégorie : étudiant provenant du secondaire, ou étudiant ayant fréquenté le  Cegep ou l’université.  Vous pouvez les consulter aux adresses suivantes:

Statistiques d’admission du SRACQ : https://www.sracq.qc.ca/admission/statistique.aspx

Statistiques d’admission du SRASL :https://www.srasl.qc.ca/stat.php

Autrement dit, plus il y a d’intéressés pour un programme d’études donné, meilleur doit être votre dossier académique.  Si après avoir considéré le nombre de demandes d’admission par rapport aux places disponibles, vous estimez que vos chances sont minces d’être admis, il serait alors souhaitable de faire une demande dans un programme d’un Cegep où vous avez des chances raisonnables d’être admis.  En ce cas, il peut s’agir de votre plan A ou de votre plan B.

Vous êtes préoccupés par l’admission au collégial ou en formation professionnelle ?  Vous êtes encore indécis, n’hésitez pas à consulter.

 

Carole Dion c.o.

 

 

 

 

 

 

Les études et le choix de carrière, ça va?

Les études et le choix de carrière, ça va?

Sans doute que plusieurs ont eu à répondre à cette question durant le temps des fêtes. Certains ont pu y répondre avec assurance et confiance, mais pour d’autres voire plusieurs, cette fameuse question rappela tous les doutes et les questionnements qui les habitent face à la carrière.

Le début d’une nouvelle année est souvent une période pour se poser des questions sur ce qu’on pourrait faire pour améliorer sa vie et la rendre plus enrichissante et satisfaisante. Pour plusieurs, ces questions portent sur le travail, les études, la santé. Lorsqu’on est habité par des questionnements importants quant à son choix de carrière ou à ses études, le stress engendré peut éventuellement avoir des effets nocifs sur la santé. Idéalement, il importe de consulter avant d’en arriver là.

Sentir qu’on n’est pas à la bonne place dans sa carrière ou dans son programme d’études, qu’on n’exploite pas tout son potentiel, qu’on ne se réalise pas professionnellement, qu’on aurait à développer des compétences pour améliorer sa situation, tout cela ne sont que quelques-uns des motifs qui amènent les personnes à me consulter comme conseillère en orientation.

La démarche proposée en orientation vise à faire le point sur la situation de la personne, sur ses ressources personnelles, sur son fonctionnement psychologique, sur ses aspirations futures. Ultimement, la démarche devrait permettre de trouver un ou  des projets  de carrière ou d’études réalistes et réalisables, ou encore d’avoir une meilleure compréhension des problèmes rencontrés et des solutions à votre portée pour y faire face.  Elle amène la personne à se poser les bonnes questions et à trouver ses propres réponses avec l’aide que je lui apporte tel un guide. Ces questions portent sur ses intérêts, ses valeurs, ses aptitudes, ses limites, ses contraintes, sa personnalité, entre autres. Cette démarche demande une certaine introspection et d’honnêteté envers soi-même, puisque chacun porte en lui  plusieurs réponses à ses questionnements.  «Connais-toi toi-même», disait Socrate. La connaissance de soi est à la base de l’orientation. Lorsqu’on se connait bien, on est davantage en mesure de reconnaitre ce qui est bon pour soi quant au domaine d’études ou de la carrière. Hélas, pressés par le temps avec un choix imminent à faire, plusieurs escamotent cette étape pourtant cruciale, ce qui les mène souvent à opter pour des domaines qui ne leur conviennent pas.  Tôt ou tard, des questions importantes s’imposeront à eux et ils n’auront pas d’autres choix que d’y trouver des réponses.

En manque de repères identitaires, il est nécessaire de s’arrêter et de faire la réflexion qui s’impose afin de repartir sur des bases plus solides. Une telle démarche demande du temps, de la réflexion, un investissement personnel.  C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre à tout régler en une seule rencontre.  La durée de la démarche varie selon les personnes, leur maturité, leur investissement dans la démarche, la réflexion déjà amorcée, et les difficultés rencontrées.  Une chose est certaine, il est nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour faire le tour de la question qui vous a amené à amorcer une démarche d’orientation.

Par la suite, pour que la situation change, il faudra passer à l’action. L’avenir se joue maintenant par les actions et les gestes que vous posez. Vous ne faites rien, alors rien ne changera.

Vous vous sentez interpellés par ces questions, n’hésitez pas. Contactez-moi pour en discuter et prendre rendez-vous.

Carole Dion c.o.

La cote R, cote de rendement au collégial, CRC

 

La plupart des étudiants sont préoccupés par toutes les questions concernant la fameuse cote de rendement au collégial, CRC, ou  cote R. Ceux qui visent un programme universitaire contingenté en font parfois une obsession.  Mais «Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’augmenter?» me demandent-ils.

D’abord, je dirais qu’il faut mettre en place des conditions favorables aux études et à la réussite de celles-ci.  Parmi ces conditions, choisir un programme d’études qui vous intéresse et qui vous permettra de maintenir votre motivation et l’investissement requis dans les études afin de réussir le programme au niveau espéré. Étudier c’est le travail de l’étudiant.  Si, en plus, ce dernier doit travailler beaucoup d’heures dans un emploi rémunéré, cela peut nuire à ses études, à moins d’être très organisé, talentueux et efficace.  Il est suggéré de ne pas dépasser 14 heures de travail rémunéré.  Encore là, pour certains, ce peut être encore trop.  À chacun de s’ajuster.  Par ailleurs, plusieurs ressources sont à la disposition des étudiants qui éprouvent des difficultés, comme le tutorat par les pairs. Certains cégeps offrent même des ateliers de soutien à la réussite.  Aussi,  il ne faut pas hésiter à rencontrer ses professeurs pour mieux comprendre les notions qui demeurent obscures.  Mais dans tout cela, il faut préserver sa santé physique et mentale.  Se garder du temps pour voir les amis, la famille, faire du sport, avoir des loisirs : tout cela aide à garder l’équilibre dans sa vie d’étudiant. Ça aussi c’est important pour être efficace dans ses études.

Oui, mais vous faites déjà tout cela.  Là, vous me dites : «Et si je changeais de cégep, est-ce que ça me donnerait une chance?»  Nombreux sont ceux qui croient que certains cégeps permettent d’avoir des cotes R plus élevées.  Malheureusement, ce n’est pas vrai.  Antérieurement, certains avantages ont pu exister avec l’utilisation de la cote Z, mais ce n’est plus le cas maintenant.  Si certains ont vu leur cote R monter en changeant de cégep, c’est probablement parce qu’ils ont aussi changé pour un programme d’études qui leur ressemble davantage, ce qui met en place une des conditions propices à la réussite. Ils aimaient leurs cours, s’investissaient davantage dans leurs études et ont finalement obtenu de meilleurs résultats académiques, ce qui donne une meilleure cote R.

Les données concernant les cotes R des derniers admis dans les programmes contingentés sont facilement accessibles pour les étudiants puisque  les universités rendent accessibles ces informations.  Certains  voient ces données comme une cible à attendre et ils se sentent rassurés ou inquiets et stressés selon qu’ils ont atteint ou pas le chiffre «magique».  Toutefois, il ne faut pas oublier que la cote R n’est pas toujours le seul critère de sélection pour être admis dans les programmes contingentés. Parfois, il faut avoir une bonne cote R et se  soumettre aussi à d’autres moyens d’évaluation de la candidature comme : des entrevues, des tests psychométriques, un portfolio, une lettre de motivation, etc… Dans certains programmes, avoir une cote R élevée ne suffit pas.  Par ailleurs, c’est impossible de prédire la cote R exacte qu’un étudiant doit viser s’il compte faire une demande l’année suivante dans un programme contingenté.  Rien ne permet de prédire si les étudiants qui aspirent à une formation donnée seront plus forts ou un peu plus faibles que l’année précédente.  Les cotes R des derniers admis ne sont que des indications.  Avoir une cote R au-delà de ces indications ne garantit nullement que vous serez admis si d’autres modes d’évaluation, comme mentionné plus haut, sont indiqués dans le processus d’analyse des demandes d’admission.

Certains étudiants trouvent difficile de passer du secondaire au collégial.  Ils ont besoin de s’ajuster.  D’autres connaissent des échecs. Tous les étudiants craignent l’effet de ceux-ci sur leur cote R.  Il faut cependant savoir que le poids des échecs n’est pas le même selon qu’ils surviennent à la première session ou aux sessions subséquentes.  Au premier trimestre d’inscription au collégial, les cours échoués ne comptent que pour le quart des unités qui leur sont attribuées, soit une pondération de 0,25.  Pour les trimestres subséquents, cette pondération est de 0,50. Donc, tout n’est pas foutu si on a des échecs.

Il n’est pas rare que des étudiants changent de programme d’études lors de leur passage au cegep (plus d’un étudiant sur trois). Comment se calcule la cote R dans ces cas?   Si l’étudiant a complété au moins 16 cours dans un programme donné, il y aura une CRC moyenne qui sera calculée pour ce programme.  Toutefois, celle qui sera retenue pour l’analyse du dossier  à l’université est celle qui a conduit ou qui mènera à l’obtention du DEC.  Au besoin, les cotes de rendement des résultats de cours qui constituent des préalables pertinents à l’admission sont intégrées au calcul de la cote moyenne. Si le calcul de la CRC moyenne du dernier programme ne repose pas sur au moins 16 cours, c’est la CRC moyenne globale, soit celle qui inclut tous les résultats obtenus au collégial par l’étudiant, qui est retenue aux fins de l’admission.

Enfin, il m’apparait important de mentionner que le calcul de la cote R est très complexe.  Il ne sert donc à rien de tenter de calculer sa propre cote.

Mais pour vous donner une idée:

  • entre 32 et 35 (85 % à 90 %) : notes très supérieures à la moyenne
  • entre 29,5 et 31,9 (80 % à 85 %) : notes supérieures à la moyenne
  • entre 26 et 29,4 (75 % à 80 %) : notes au-dessus de la moyenne
  • entre 20 et 25,9 (65 % à 75 %) : notes dans la moyenne

De plus, des changements dans la méthode de calcul ont débuté en 2017.  Pour lire sur le sujet:

http://www.bci-qc.ca/wp-content/uploads/2017/08/01-CRC-modifiee-information-generale-BCI-16juin2017-V2.pdf

Cet article soulève d’autres questions? Vous pourrez alors consulter la référence suivante afin de trouver des réponses à plusieurs autres questions relatives à la cote R:

http://www.bci-qc.ca/etudiants/cote-r/

 

Carole Dion, conseillère d’orientation

 

Aider son jeune à s’orienter

Il arrive fréquemment que des parents initient des contacts avec des c.o. parce que leur jeune est dans une impasse quant à son avenir. Ils se demandent ce que le jeune peut faire et quelles sont les options qui s’offrent à lui.

 

Il faut reconnaître que le choix de carrière est une des premières décisions d’importance qu’a à faire un jeune. Aujourd’hui, les possibilités de carrière sont nombreuses et l’accessibilité à l’éducation est présente.  De plus, tous les parents veulent le meilleur pour leurs enfants.  Alors, comment les aider sans projeter nos désirs de parent et nos aspirations professionnelles déçues?  Il faut bien le reconnaître, ce qui est un bon choix de carrière pour l’un ne l’est pas systématiquement pour l’autre.  Ce qui est important, c’est que chacun fasse un choix qui lui convienne.

 

De là, l’importance d’écouter son enfant et d’essayer de ne pas trop juger… Bref, il ne faut pas couper la communication puisqu’il faut l’amener à parler de lui ou d’elle, de ce qu’il aime au pas, à l’école ou ailleurs, de ce qui est important à ses yeux au travail et dans la vie en général. Quotidiennement, vous êtes témoins de ses talents, de ses habiletés particulières, de ses qualités personnelles, c’est important que vous lui reflétiez cela.  Peut-être qu’il ou qu’elle ne voit pas.   Y a-t-il un fil conducteur dans ce qu’il aime, dans ce qu’il est?  En tant que parent, vous êtes le mieux placé, celui qui devrait le connaître le mieux.  Et comme la connaissance de soi est à la base du choix de carrière, vous avez un rôle important à jouer pour l’aider à mieux se connaître.  Aussi, vous avez une grande influence sur lui, bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer.

 

Alors, comment faire pour l’aider, sans imposer vos propres choix et vos valeurs? Simplement en l’aidant à découvrir qui il est et à s’exprimer sur ses aspirations futures. Mais on fait cela comment? À partir des expériences personnelles qu’ils ont pu vivre. À titre d’exemple, plusieurs jeunes occupent des emplois durant les fins de semaine ou lors des vacances estivales.  Loin d’être anodins, ceux-ci sont des occasions d’explorer le marché du travail et d’acquérir une meilleure connaissance de soi.  Ainsi, un jeune peut obtenir un emploi d’été auprès d’un jeune handicapé ou dans un terrain de jeux.  Pour l’un, ce sera la confirmation qu’il n’a aucune aptitude pour la relation d’aide, alors qu’un autre se rendra compte que d’aider les autres donne un sens à sa vie et le valorise.  Déjà là, il y a toute une série de carrières à explorer ou à éliminer, selon qu’il a aimé ou non son expérience de travail estival. De réfléchir à ce qu’une expérience nous apprend sur nous, c’est ce qui nous permet de nommer éventuellement certaines de nos caractéristiques personnelles. Aucune expérience de travail n’est futile, dites-vous qu’il devrait en apprendre davantage sur lui-même peu importe le travail qu’il fera à l’adolescence ou en tant que jeune adulte.  Pour d’autres, ce sera le bénévolat.  Quelles sont les causes qui l’intéressent?  Qu’est-ce qu’il aime de ses expériences? Qu’apprend-il sur lui? Votre rôle dans tout cela, c’est de favoriser les échanges constructifs et d’accepter qu’il exprime ou formule des intentions qui ne tiendront que quelques jours ou quelques semaines.  C’est aussi cela être en exploration!

Carole Dion c.o

La reconnaissance des acquis et des compétences

La reconnaissance des acquis, est-ce que cela vous dit quelque chose? Dans la négative, vous aurez bientôt l’occasion d’en apprendre davantage sur le sujet puisque ce sera le thème de la Semaine québécoise de l’orientation 2017 qui se tiendra en novembre.

La reconnaissance des acquis et des compétences, communément appelée RAC, vise la reconnaissance d’apprentissages aux fins de l’admission dans un programme d’études ou à un cours, pour raccourcir un programme de formation, ou encore pour obtenir une reconnaissance officielle comme un diplôme, une attestation, un certificat. Ces apprentissages découlant de diverses expériences de travail ou de bénévolat  n’ayant jusque-là aucune reconnaissance officielle les attestant. Concrètement, la personne travaille dans un métier, arrive à faire le travail, mais n’a pas le diplôme ou la reconnaissance officielle qu’aurait la personne ayant suivi la formation académique qui mène normalement à ce métier. Il se pourrait que la personne arrive à gagner sa vie sans avoir le fameux «papier», mais elle pourrait rencontrer des difficultés si elle cherche à changer d’employeur; cet autre employeur pouvant être en droit d’exiger la reconnaissance officielle ou le diplôme nécessaire pour exercer la profession au sein de son entreprise.

Dans un processus de développement de carrière, la reconnaissance des acquis peut permettre à une personne de se voir reconnaitre le diplôme qui lui permettra de poser sa candidature sur des postes qui, jusque-là, lui étaient inaccessibles, faute d’avoir le diplôme requis. Par ailleurs, elle pourrait être en meilleure position pour réclamer une hausse de salaire, progresser dans sa carrière, ou avoir davantage de possibilités d’emploi.

Dans le cadre d’une démarche structurée en RAC, la personne aura à démontrer qu’elle possède les compétences professionnelles en lien avec une référence, comme un programme d’études ou une norme professionnelle. Croire qu’on a la compétence ne suffit pas, il faut être capable de le démontrer en se soumettant à des entrevues, des examens ou des travaux.  Dans le cas où la personne n’arrive pas à démontrer qu’elle possède toutes les compétences visées par sa démarche de RAC, elle peut se voir proposer un plan de formation qui va lui permettre d’acquérir les compétences manquantes.  Dans la plupart des cas, c’est beaucoup moins long que de faire la formation au complet.  Enfin, ces démarches de RAC sont très conciliables avec les obligations familiales et professionnelles.

Uniquement dans la région de Québec, c’est possible d’avoir de la reconnaissance des acquis dans les programmes suivants :

Au Cégep de Limoilou :

Technologie du génie industriel (AEC et DEC)

Au Cegep de Ste-Foy :

Reconnaissance des acquis et des compétences en Bureautique

Reconnaissance des acquis et des compétences en Design interactif et intégration Web

Reconnaissance des acquis et des compétences en Gestion de réseaux

Reconnaissance des acquis et des compétences en Graphisme

Reconnaissance des acquis et des compétences comme Programmeur-analyste en informatique

Reconnaissance des acquis et des compétences en Soins préhospitaliers d’urgence

Reconnaissance des acquis et des compétences en Techniques de gestion de projet

Reconnaissance des acquis et des compétences en Techniques de l’informatique

Reconnaissance des acquis et des compétences en Techniques de travail social

Reconnaissance des acquis et des compétences en Techniques d’éducation à l’enfance

Reconnaissance des acquis et des compétences en Techniques d’éducation spécialisée

Source :  

www.inforoutefpt.org

Salon Carrière et Formation de Québec 2017

Septembre est signe de retour en classe.  Pour ceux qui ne sont plus étudiants, ce peut aussi être le moment où on se questionne sur son avenir professionnel.  Est-ce que je change d’emploi?  Est-ce que je retourne sur les bancs d’école?  Avec toutes les formations disponibles, il y a de quoi être un peu perdu et certains auront besoin d’aide professionnelle pour être guidés dans la réflexion qui s’impose.  Une chose est certaine, il faut s’informer sur les différentes possibilités.    Le «Salon Carrière et formation de Québec» qui se tiendra du 19 au 21 octobre 2017 est une belle occasion de s’informer sur les différentes formations et la recherche d’emploi. Il s’adresse tant aux jeunes, en démarche exploratoire pour trouver un projet de carrière, qu’aux adultes soucieux d’acquérir de nouvelles compétences, d’améliorer leurs chances de trouver un meilleur emploi en profitant de conseils d’experts.

Le Salon Carrière Formation de Québec est un organisme à but non lucratif dont le mandat est d’organiser un événement annuel majeur dans le domaine de la formation et de l’information sur les carrières au Québec.

Il a pour mission de permettre aux étudiants, aux adultes et aux jeunes retraités de trouver, en un seul lieu, l’information sur les perspectives de carrières et la formation adaptée à leur parcours professionnel.  Attirant entre 11000 et 16000 visiteurs, dont la moitié sont des adultes, c’est aussi le lieu pour rencontrer des employeurs potentiels lors des journées de l’emploi, soit les 20 et 21 octobre 2017.

Prenez connaissance de tout ce que ce salon peut vous apporter : http://www.saloncarriereformation.com.  Vous y trouverez également un guide afin de bien préparer votre journée pour  profiter au maximum de ce que le Salon peut vous apporter.

Des c.o. seront présents au kiosque de l’OCCOQ, venez nous rencontrer au Centre de foires ExpoCité du 19 au 21 octobre 2017.  Nous serons là pour vous guider, vous informer et répondre à vos questions.

Quand persévérance rime avec acharnement

Quand persévérance rime avec acharnement

En orientation scolaire et professionnelle, il nous arrive de rencontrer des personnes qui s’accrochent à un rêve professionnel inaccessible. La persévérance scolaire c’est bien.  D’ailleurs, on en fait la promotion abondamment. Crois en tes rêves! Tout est possible!  Dans la réalité, tout n’est pas possible pour tout le monde et il est fréquent que nos rêves ne se réalisent pas, même en mettant tous les efforts nécessaires.  La persévérance c’est bien quand on a des chances raisonnables de croire que nos aspirations professionnelles ont de bonnes chances de pouvoir se concrétiser. Plusieurs s’imaginent déjà occuper la profession X, mais oublient le chemin parfois difficile, toutes les étapes à franchir et tout le travail à faire pour y arriver.  Malheureusement, pour réaliser ce rêve, il faut être capable de passer à travers le parcours en question.  En surestimant leurs capacités ou sous-estimant la difficulté du parcours, plusieurs s’exposent aux échecs, aux refus répétés de leur candidature au programme tant convoité, ou encore à l’impossibilité d’accéder à la profession ou à la carrière de ses rêves. Avec le temps, les refus et les nombreux échecs peuvent avoir des conséquences au plan psychologique pour la personne.

Il vient un moment où la persévérance atteint un seuil à partir duquel une certaine souffrance peut s’installer progressivement chez celui qui persiste à outrepasser ses capacités ou à ne pas reconnaitre que son projet de carrière irréaliste ne se concrétisera pas. Ainsi, à force de vivre une succession d’échecs ou de refus, la personne qui s’acharne peut connaitre des périodes d’anxiété, une baisse de l’estime de soi, de l’insomnie, du découragement pouvant aller jusqu’au désespoir ou encore à la dépression.  Elle pourrait aussi avoir tendance à s’isoler. Et c’est sans compter la perte de temps et possiblement d’argent à s’acharner autant.

C’est quoi l’acharnement? C’est s’accrocher à un rêve de carrière inaccessible où la sélection des candidats se fait, la plupart du temps, sur la base de l’excellence du dossier scolaire, d’aptitudes particulières ou de capacités physiques, mais c’est aussi s’accrocher à une profession offrant peu de possibilités d’emploi sur le marché du travail. Pourquoi c’est inaccessible?  Les résultats scolaires sont insuffisants, les capacités physiques en-deçà des seuils attendus, ou encore les aptitudes particulières requises sont inférieures à celles d’autres personnes qui ont aussi les mêmes aspirations professionnelles.  Par ailleurs, le marché de l’emploi dépend d’une multitude de facteurs et beaucoup de professions ont des cycles ou alternent les bonnes et les moins bonnes périodes quant au nombre d’emplois disponibles. La personne a beau vouloir exercer la profession x, avoir tout ce qu’il faut pour réussir, mais être confrontée à un marché du travail saturé pour la profession en question lorsqu’elle cherche à s’insérer professionnellement.

Bien que la personne qui s’acharne vers un projet de carrière irréaliste se met souvent beaucoup de pression pour ne pas décevoir ses proches, il se pourrait aussi que ces derniers mettent aussi une certaine pression (pas toujours consciemment) pour que l’acharné ne lâche pas son rêve inatteignable. En d’autres mots, on l’encourage à s’acharner encore. Ce n’est pas facile de renoncer à son rêve, mais il vient un temps où renoncer est ce qu’il y a de mieux à faire. Il revient à l’acharné de reconnaitre et d’accepter ses propres limites (ce qui ne se fait pas sans difficultés), mais aussi de s’affirmer  auprès de ses proches quitte à les décevoir,  pour enfin pouvoir s’ouvrir à d’autres possibilités de carrière qui respectent ses limites personnelles tout en correspondant à ce qui compte véritablement pour lui.

Carole Dion c.o

Note : Vous vous sentez concernés et ne savez pas comment apporter votre aide à un de vos proches qui vit cette situation, il serait utile pour lui de consulter un(e) conseiller(ère) d’orientation. Pour en apprendre davantage sur le sujet, je vous suggère la lecture suivante : Le piège de la persévérance-Comment décrocher d’un rêve impossible.  Auteur : Isabelle Falardeau,  c.o. Septembre Éditeur (2017).

http://www.septembre.com/livres/fichiers/17-03-22_CommuniqueLePiegeDeLaPerseverance.pdf