L’orientation au temps du Covid

Les années 20 et 21 auront été difficiles pour la plupart d’entre nous.   Cette arrêt forcé en aura amené plusieurs à vouloir faire le point sur leur situation professionnelle et sur leur carrière. 

Au travail, ça ne va plus

Pour certains, les intérêts qui les avaient amenés vers un domaine, peuvent s’être effrités. Parfois le domaine choisi s’est transformé au fil du temps. Aujourd’hui, il ne correspond plus du tout à ce qui les avait fait opter pour ce domaine.

D’autres auront subi des restructurations au niveau des entreprises ou des organisations qui les embauchent. Ceci amenant par le fait même des modifications de postes, de responsabilités, des changements dans les équipes de travail.   Parfois, ce sont les relations  qui sont difficiles avec les collègues ou les patrons. Ça peut rendre les journées de travail pénibles à  long terme. Ça c’est sans parler de la surcharge de travail.  À la longue, tout ceci finit par avoir des impacts dans la vie personnelle, familiale, sociale.

Pour préserver sa santé tant mentale que physique, toutes ces situations méritent qu’on s’y attarde. Faire le point, revoir ses besoins, ses intérêts, ses priorités, en vue de retrouver ses repères.  C’est ce qui permettra à la personne de redéfinir de nouveaux objectifs professionnels visant un meilleur équilibre.

Le télétravail

Le télétravail aura aussi eu des impacts majeurs sur les emplois.   Certains y voient des gains importants permettant une meilleure conciliation travail-famille. Comme il y a moins de perte de temps dans le transport, ça laisse plus de temps libre à chaque jour. D’autres souffrent du manque de contacts sociaux. Aussi, il peut être de la difficile de faire la coupure à la fin de la journée de travail. On peut avoir le sentiment d’être en mode travail plus longtemps que si on était au bureau. Par ailleurs, les familles avec des enfants auront eu à subir une charge mentale supplémentaire avec la gestion de l’école à distance. On pressent déjà que des entreprises entrevoient de conserver la formule du télétravail après la pandémie, ce qui ne fera pas l’affaire de tous.

La réorientation

Certes, plusieurs n’ont pas eu le choix de se réorienter, du moins temporairement. Plusieurs emplois et secteurs d’activités ont été mis sur pause pour une durée incertaine. Le programme PARAF a permis de nombreuses possibilités de formation:

https://www.quebec.ca/emploi/programme-aide-relance-augmentation-formation/.

Pour certains, ces offres de formation semblaient intéressantes, voire alléchantes, vu le soutien financier proposé. Toutefois, il est important que la personne se questionne sur l’adéquation entre ce qu’elle est, et ce à quoi elle aspire. Les exigences/réalités professionnelles futures pourraient ne pas lui convenir. Cela vaut autant pour une formation non subventionnée. À quoi servirait de s’investir dans des études si la carrière qui en découle ne vous intéresse pas ou ne vous convient pas. Pour éviter les déceptions, il est nécessaire de faire la réflexion qui s’impose et d’éviter de prendre des décisions sur un coup de tête. Comme on dit: c’est un pensez-y bien! Et puis, il n’est pas toujours nécessaire de retourner sur les bancs d’école pour se réorienter.

Le choix de carrière des jeunes

Réfléchir à son avenir, ça s’impose aussi pour les jeunes qui ont vu leur projet scolaire et professionnel chamboulé.   C’est difficile pour plusieurs de rester motivés, d’étudier, et d’obtenir les résultats scolaires qui répondent à leurs attentes.  Le choix de carrière est difficile pour la plupart des jeunes en temps normal. Alors, on peut aisément imaginer comment il peut être difficile de se projeter dans le futur en ce moment. Le marché du travail étant marqué par l’instabilité. Nos jeunes ont besoin de support et d’accompagnement dans ce qu’ils vivent.

En conclusion

Comme vous pouvez le constater les questionnements en rapport avec la carrière sont susceptibles de survenir à tous les âges, peu importe le niveau de scolarité et les expériences professionnelles, et pas juste en temps de Covid.  Lorsque cela arrive, il peut être nécessaire de se faire accompagner dans sa réflexion et les conseillers d’orientation sont formés pour ce type d’accompagnement.  Parfois, le plus difficile est de demander l’aide requise.

Arriver à faire un choix muri et réfléchi devrait toujours être l’objectif d’une démarche d’orientation, parce que tôt ou tard les questions auxquelles on aura négligé de s’attarder s’imposeront à nous inévitablement.

Carole Dion c.o.

Voici l’énoncé de l’utilité sociale des conseillers et conseillères d’orientation:

« Les c.o., par leur expertise de la relation individu-travail-formation, visent le mieux-être personnel et professionnel en mobilisant le potentiel des personnes et en les aidant à prendre leur place dans la société tout au long de leur vie ». OCCOQ