La surscolarisation et la surdiplomation
Inspirée par un texte de Jacques Limoges, professeur en développement de carrière à l’Université de Sherbrooke, je vous présente aujourd’hui un texte sur la surscolarisation et l’hyperdiplomation. Dans son texte, Monsieur Limoges traite des deux facettes d’un même phénomène de plus en plus présent et qui touche de nombreuses personnes tant en recherche d’emploi que sur le marché du travail. Je vous propose donc une synthèse de son article.
Ce qu’il faut retenir du texte de Monsieur Limoges c’est que la surcolarisation peut tout autant être un plus qu’un moins. Elle est un plus si elle augmente la polyvalence personnelle et/ou professionnelle d’une personne grâce aux compétences génériques et au transfert de compétences. Elle est aussi un plus si elle augmente l’employabilité d’une personne parce que ses compétences correspondent à celles requises sur le marché de l’emploi et du monde du travail. Cette adéquation des compétences permettant à la personne de s’insérer professionnellement et de progresser dans sa carrière. La surscolarisation est aussi un plus si la personne possède des diplômes dans des concentrations complémentaires ou des domaines divers, mais qui correspondent à un besoin pointu d’expertise sur le marché du travail.
La surscolarisation/hyperdiplomation peut être un «moins» si elle amène la personne à détenir une expertise hyper pointue pour laquelle les opportunités d’emploi, de mutation ou de promotion sont quasi inexistantes.
Face à un marché du travail incertain, étant à risque de décrochage scolaire et de perte de motivation, certains étudiants optent pour ce qu’ils aiment un point c’est tout, sans se soucier réellement des besoins de main-d’œuvre correspondant à l’objet de leur passion. Agir ainsi, c’est remettre à plus tard une réflexion nécessaire. Avant celle-ci, vient un moment où ces étudiants souhaitent rentabiliser leur projet d’études afin qu’il offre un potentiel d’employabilité permettant de s’insérer professionnellement. Ils déchanteront rapidement lorsqu’ils constateront que leur formation ne leur offre pas de débouchés, du moins pas ceux auxquels ils s’attendaient. Ce désenchantement imposera à ce moment une sérieuse réflexion.
On a déjà entendu : «Qui s’instruit s’enrichit». Toutefois, comme le mentionne Monsieur Limoges, il serait plus approprié de dire « Qui s’instruit en se tenant au fait de ce qui se passe autour et dans le monde, s’insère mieux ».