cote R

Comprendre la cote R ou cote de rendement au collégial

Le calcul de la cote R est complexe et parfois difficile à comprendre pour bien des personnes.  Aujourd’hui, je vous présente  une vidéo réalisée  par le professeur Jonathan Ruel. Celui-ci, enseignant en sciences de la nature au Collège Mérici explique le calcul complexe de la cote R.

Monsieur Ruel réussit à vulgariser les calculs  de la cote R. De plus, les modifications apportées depuis l’automne 2017 y sont également  abordées.

Changement dans le calcul de la cote R à l’automne 2017

En septembre 2014,  les membres du Comité de gestion des bulletins d’études collégiales (CGBEC) ont formulé des recommandations au sujet du calcul de la cote R. Pour ce comité, il fallait rendre encore plus équitable le calcul de la cote R.  Pour eux, une mesure est équitable si elle évalue le rendement réel de l’étudiant au collégial.  Aussi, elle ne contient pas de biais qui proviendraient des caractéristiques des groupes d’appartenance des étudiants. Or, les analyses effectuées par le CGBEC démontrent qu’une CRC basée sur une correction de la cote Z au collégial par un indicateur de force de groupe et un indicateur de dispersion de groupe, mesurés à partir des cotes Z au secondaire obtenues dans les matières ministérielles de 4e et 5e secondaire, assure une meilleure équité pour tous les étudiants, et ce, sans égard aux caractéristiques des groupes d’appartenance.

Donc, suite aux recommandations de ce comité,  le MEES a entrepris les travaux nécessaires pour en arriver à une nouvelle formule de calcul de la cote R.  Finalement, cette nouvelle formule de calcul a été appliquée à partir de l’automne 2017.

Toute l’information sur la cote R est disponible à:

http://www.bci-qc.ca/etudiants/cote-r/

Les croyances au sujet de la cote R

Les croyances ont la vie dure en ce qui concerne la cote R. Certains croient encore qu’il est préférable d’étudier dans certains cegeps plutôt que d’autres. Rappelons que, contrairement à ces croyances, il n’y a pas de  cegeps meilleurs que d’autres pour permettre à un étudiant de déjouer ces calculs complexes et s’en sortir avec une meilleure cote R.  En somme, la variable qui influence réellement est vous.   En outre, ce sont les efforts que vous mettrez dans vos études, dans un cegep où vous sentirez bien, et où vous aurez le goût de vous dépasser qui vous permettront d’atteindre votre objectif de carrière.

Par ailleurs,  suite à l’application de la nouvelle formule de calcul de la cote R, il n’y aura plus de bonification de 0,5 point accordée à la CRC moyenne des étudiants sortants d’un programme de Baccalauréat international (BI) ou
du programme de DEC en Sciences, Lettres et Arts (SLA).

 

Carole Dion c.o.

La cote R, cote de rendement au collégial, CRC

 

La plupart des étudiants sont préoccupés par toutes les questions concernant la fameuse cote de rendement au collégial, CRC, ou  cote R. Ceux qui visent un programme universitaire contingenté en font parfois une obsession.  Mais «Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’augmenter?» me demandent-ils.

D’abord, je dirais qu’il faut mettre en place des conditions favorables aux études et à la réussite de celles-ci.  Parmi ces conditions, choisir un programme d’études qui vous intéresse et qui vous permettra de maintenir votre motivation et l’investissement requis dans les études afin de réussir le programme au niveau espéré. Étudier c’est le travail de l’étudiant.  Si, en plus, ce dernier doit travailler beaucoup d’heures dans un emploi rémunéré, cela peut nuire à ses études, à moins d’être très organisé, talentueux et efficace.  Il est suggéré de ne pas dépasser 14 heures de travail rémunéré.  Encore là, pour certains, ce peut être encore trop.  À chacun de s’ajuster.  Par ailleurs, plusieurs ressources sont à la disposition des étudiants qui éprouvent des difficultés, comme le tutorat par les pairs. Certains cégeps offrent même des ateliers de soutien à la réussite.  Aussi,  il ne faut pas hésiter à rencontrer ses professeurs pour mieux comprendre les notions qui demeurent obscures.  Mais dans tout cela, il faut préserver sa santé physique et mentale.  Se garder du temps pour voir les amis, la famille, faire du sport, avoir des loisirs : tout cela aide à garder l’équilibre dans sa vie d’étudiant. Ça aussi c’est important pour être efficace dans ses études.

Oui, mais vous faites déjà tout cela.  Là, vous me dites : «Et si je changeais de cégep, est-ce que ça me donnerait une chance?»  Nombreux sont ceux qui croient que certains cégeps permettent d’avoir des cotes R plus élevées.  Malheureusement, ce n’est pas vrai.  Antérieurement, certains avantages ont pu exister avec l’utilisation de la cote Z, mais ce n’est plus le cas maintenant.  Si certains ont vu leur cote R monter en changeant de cégep, c’est probablement parce qu’ils ont aussi changé pour un programme d’études qui leur ressemble davantage, ce qui met en place une des conditions propices à la réussite. Ils aimaient leurs cours, s’investissaient davantage dans leurs études et ont finalement obtenu de meilleurs résultats académiques, ce qui donne une meilleure cote R.

Les données concernant les cotes R des derniers admis dans les programmes contingentés sont facilement accessibles pour les étudiants puisque  les universités rendent accessibles ces informations.  Certains  voient ces données comme une cible à attendre et ils se sentent rassurés ou inquiets et stressés selon qu’ils ont atteint ou pas le chiffre «magique».  Toutefois, il ne faut pas oublier que la cote R n’est pas toujours le seul critère de sélection pour être admis dans les programmes contingentés. Parfois, il faut avoir une bonne cote R et se  soumettre aussi à d’autres moyens d’évaluation de la candidature comme : des entrevues, des tests psychométriques, un portfolio, une lettre de motivation, etc… Dans certains programmes, avoir une cote R élevée ne suffit pas.  Par ailleurs, c’est impossible de prédire la cote R exacte qu’un étudiant doit viser s’il compte faire une demande l’année suivante dans un programme contingenté.  Rien ne permet de prédire si les étudiants qui aspirent à une formation donnée seront plus forts ou un peu plus faibles que l’année précédente.  Les cotes R des derniers admis ne sont que des indications.  Avoir une cote R au-delà de ces indications ne garantit nullement que vous serez admis si d’autres modes d’évaluation, comme mentionné plus haut, sont indiqués dans le processus d’analyse des demandes d’admission.

Certains étudiants trouvent difficile de passer du secondaire au collégial.  Ils ont besoin de s’ajuster.  D’autres connaissent des échecs. Tous les étudiants craignent l’effet de ceux-ci sur leur cote R.  Il faut cependant savoir que le poids des échecs n’est pas le même selon qu’ils surviennent à la première session ou aux sessions subséquentes.  Au premier trimestre d’inscription au collégial, les cours échoués ne comptent que pour le quart des unités qui leur sont attribuées, soit une pondération de 0,25.  Pour les trimestres subséquents, cette pondération est de 0,50. Donc, tout n’est pas foutu si on a des échecs.

Il n’est pas rare que des étudiants changent de programme d’études lors de leur passage au cegep (plus d’un étudiant sur trois). Comment se calcule la cote R dans ces cas?   Si l’étudiant a complété au moins 16 cours dans un programme donné, il y aura une CRC moyenne qui sera calculée pour ce programme.  Toutefois, celle qui sera retenue pour l’analyse du dossier  à l’université est celle qui a conduit ou qui mènera à l’obtention du DEC.  Au besoin, les cotes de rendement des résultats de cours qui constituent des préalables pertinents à l’admission sont intégrées au calcul de la cote moyenne. Si le calcul de la CRC moyenne du dernier programme ne repose pas sur au moins 16 cours, c’est la CRC moyenne globale, soit celle qui inclut tous les résultats obtenus au collégial par l’étudiant, qui est retenue aux fins de l’admission.

Enfin, il m’apparait important de mentionner que le calcul de la cote R est très complexe.  Il ne sert donc à rien de tenter de calculer sa propre cote.

Mais pour vous donner une idée:

  • entre 32 et 35 (85 % à 90 %) : notes très supérieures à la moyenne
  • entre 29,5 et 31,9 (80 % à 85 %) : notes supérieures à la moyenne
  • entre 26 et 29,4 (75 % à 80 %) : notes au-dessus de la moyenne
  • entre 20 et 25,9 (65 % à 75 %) : notes dans la moyenne

De plus, des changements dans la méthode de calcul ont débuté en 2017.  Pour lire sur le sujet:

http://www.bci-qc.ca/wp-content/uploads/2017/08/01-CRC-modifiee-information-generale-BCI-16juin2017-V2.pdf

Cet article soulève d’autres questions? Vous pourrez alors consulter la référence suivante afin de trouver des réponses à plusieurs autres questions relatives à la cote R:

http://www.bci-qc.ca/etudiants/cote-r/

 

Carole Dion, conseillère d’orientation